Goju Ryu

Le nom Goju-ryu

( GO = Dur      JU = Souple      RYU = Ecole )
Pour choisir le nom Gôjû-ryû, Miyagi Chojun Senseï s'inspira des "Huit Préceptes" du Kempo traditionnel chinois qui se trouvent dans un ouvrage appelé "Bubishi" et plus particulièrement la 3émé lignes :
"L'esprit fait un avec le ciel et la terre.

Le rythme de la circulation du corps est semblable au cycle du soleil et de la lune.
La voie de l'inspiration et de l'expiration est force et souplesse.
Agir en harmonie avec le temps et le changement.
Les techniques viennent en l'absence d'intention consciente.
Les pieds doivent avancer et se retirer, se séparer et se rencontrer.
Les yeux ne doivent pas laisser percevoir le moindre changement.
Les oreilles sont attentives dans toutes les directions."

Le commencement - L’histoire du goju ryu

Le karaté Goju-ryu a été fondé à proprement parlé par Chojun Miyagi en 1920.
Maîtres Dates Style Commentaires
Egyptiens - 5000 Postures semblables au karaté
Babyloniens
- 3000 / - 2000 Techniques de base de blocages 2 ouvrages

Chinois
- 3000 Art de combat ancêtre du Kempo
Bodhidharma (Inde)
500 / 600
Bouddhisme zen Né en Inde
Vécu 9 ans (arrivé en 520) dans le temple Shao Lin dans les montagnes Songshan en Chine
Création :
- 18 katas, ekkinkyo en japonais et yi jing jin en chinois
- 2 sutras, senzuikyo en japonais et xi shui jin en chinois
Pour entretenir la santé
Enseignements ont contribué à la naissance du Kempo

Chinois  Kempo "Technique à main nue"
Sud de l'Inde Avant 1000 Kalaripayt Proche du Te
Okinawaïens Mentionné en 1372
Armes interdites sur l'île en 1477 => développement important du Te Te "main" en japonais
Introduit officiellement à Okinawa par des représentants Chinois et marchands revenant de Chine (pratique du Kempo), mais pratiqué en secret avant l'arrivée du Kempo
Moyen de défense, recherche de toute une vie
Réservé à la noblesse
Okinawaïens Armes interdites sur l'île en 1477 => développement important du Kobudo Kobudo Avec outils de travail
Pratiqué par fermiers et pêcheurs

Okinawaïens  Todei ou Karaté "Main chinoise" :
- Tomari-te
- Shuri-te
- Naha-te Kempo et Te combinés
Self-défense
Wanshu (chinois) A Okinawa dans la ville de Tomari en 1683 Tomari-te Un kata porte son nom
Kusanku (chinois) A Okinawa dans la ville de Shuri en 1756 Kempo
Shuri-te Un kata porte son nom
Okinawaïens Début du 20ème siècle Shorin-Ryu Union du Tomari-te et du Shuri-te
Ryu Ryuko 
Shaolin Kempo (école du sud) Artisan du bambou
Sanchin mains ouvertes
Utilisation :
- nigiri-game en faisant une suite de déplacements appelée unsoku-ho
- Muchi-ishi (grosse pierre)
- Makiwara (poteau de frappe)
- Uki (grand panier en bambou pour travailler combat rapproché)

Higaonna Kan Rio
"Bushi", car gentilhomme
"ashi no Higaonna", car jambes exceptionnelles
1853-1916
Fondateur du Naha-te
Ancêtre Gôjû-ryu à 16 ans : débute Kempo
à 22 ans : part en Chine
Disciple de Ryu Ryuko pendant 15 ans
Apprend les armes et la médecine traditionnelle chinoise
Retour à Okinawa : professeur de la famille royale de la dynastie des Ryukyu
Débute l'enseignement du karaté au lycée public de Naha en 1905
Sanchin poings fermés

Miyagi Chojun
"nikutui magushiku", car pouvait déchirer de la viande crue à main nue
"Bushi Magusuku", car guerrier gentilhomme 1888-1953 Fondateur du Gôjû-ryu
"Ecole du dur et du souple"
(terme en 1931, enregistré en 1933 au Butoku-kai, l’association des arts martiaux japonais) Débute les arts martiaux à 11ans avec Aragaki Ryuko (grand père de Aragaki Shuichi)
Disciple de Higaonna Kan Rio à 14 ans et pendant 15 ans
En Chine en 1916, retour avant 1921
Fonde le karaté research club (1926-1929) avec :
- Hanashiro Chomo du Shuri-te
- Mabuni Kenwa, fondateur du Shito-ryu
- Motosu Choyu
Rencontre en 1927 avec Kano Jigoro, fondateur du Judo
Simplification Sanchin
Création junbi undo et en 1940 :
- Tensho (inspiré de Rokkishu)
- Gekisaï daï ichi
- Gekisaï daï ni
Japonais 1935 Karaté (calligraphie différente de karaté ou todei) Karaté-do "Voie du karaté"
"Main vide"
Miyagi An'Ichi 1931 Gôjû-ryu Dernier élève de Chojun Miyagi
Higaonna Morio 1938 Gôjû-ryu Fondateur et président de l'IOGKF

Les maîtres du Goju Ryu d'Okinawa

Ryu Ryu Ko

 

Ryu Ryu Ko fût le premier maillon de la chaîne aboutissant à l'actuel Goju Ryu d'Okinawa. Il apprit l'art du combat d'un temple de Shaolin dans les montagnes de la province de Fujian (Chine). Nous n'avons malheureusement aucune date précise concernant sa naissance et son décès. Par contre nous savons qu'il fût très renommé dans la ville de Fuzhou (Fujian). À cette époque, il possédait un petit magasin où il fabriq uait et vendait différents articles à base de canne et de rotin. Il était connu comme ayant des saisies d'une très grande force. Excellant dans l'art du combat à mains nues, il l'enseigna à Kanryo Higaonna, ainsi que les armes et la médecine à base de plantes. Il est à noter que d'après Chojun Miyagi qui le reçu de Kanryo Higaonna, il y eut à la même époque que Ryu Ryu Ko, un autre enseignant bien connu, pratiquant le même style. Ce dernier, Wan Shin Za, plus petit que Ryu Ryu Ko, avait une position sanchin plus large et plus longue. Kanryo Higaonna a dit à Chojun Miyagi "mon professeur est Ryu Ryu Ko". Cette information fut transmise à An'ichi Miyagi qui la passa à Morio Higaonna.

 

 

 

 

 

Kanryo Higaonna  

Né le 10 mars 1853 à Nishimura quartier de Naha, l'actuelle capitale d'Okinawa, il a été reconnu par tous les pratiquants de karaté comme le maître de Naha-Te * de son époque. Son père (Kanyo) possédait trois petits bateaux et commerçait avec les ports éloignés de Naha ainsi qu'avec les îles proches. De temps en temps, il travaillait aussi sur de plus gros bateaux qui faisaient la liaison avec la Chine. À ses retours il racontait d'extraordinaires récits sur les merveilles de la Chine, sa culture, incluant de mythiques histoires d'arts martiaux de ce pays. Ce fût sûrement une des raisons du périple de Kanryo Higaonna en Chine. Il faut savoir qu'en 1867 son père fût tué au cours d'une rixe. L'hypothèse de construction d'une vengeance n'est pas à écarter, car cette année là il se rendit en Chine dans la ville de Fuzhou, il avait 14 ans. Durant 14 années il partagera la vie de son professeur Ryu Ryu Ko. Ce dernier lui lèguera tout son savoir relatif aux arts martiaux. À son retour à Okinawa il prendra le même métier que son père. On pense que suite à la perte de deux bateaux due à des typhons, il commencera a enseigner son art martial.

Sa réputation d'expert l'avaient précédé et nombreuses furent les demandes d'enseignement. On ne sait pas exactement quand il commença à divulguer son savoir. Par contre, en septembre 1905, quatre années après l'introduction du karaté dans les écoles, il enseigna à l'école supérieure de commerce de Naha. Au cours de sa vie, plusieurs fois la police lui demandera de prendre part à des arrestations de dangereux criminels. Pour ces occasions, sa technique favorite était mae geri, l'adversaire tombait en arrière et la police pouvait ainsi le maîtriser. C'est peut-être pour cela qu'on l'appelait aussi "Higaonna les jambes". Il décèda en octobre 1915.
* Naha-Te : art de combat du village de Naha , à Okinawa.

 

 

 

Chojun Miyagi  

Chojun Miyagi est né le 25 avril 1888 dans le quartier de Higashi-machi à Naha. Chojun, deuxième fils de Chosho Miyagi, perdit son ainé à l'âge de 5 ans et devint ainsi le successeur familial. Très tôt on pensa pour lui à l'étude du karaté afin qu'il se forge un physique et un mental forts. Sa première rencontre avec un pratiquant sérieux fut avec Ryuko Aragaki (1875 - 1961) qui avait appris le Tomari-Té. Il avait 11 ans. Pour la petite histoire, Ryuko Aragaki étaient renommé pour avoir battu le réputé Choki Motobu. Shuichi Aragaki, petit-fils de Ryuko, ancien élève de Chojun Miyagi, est actuellement conseiller technique de l'IOGKF et enseigne dans le dojo de Morio Higaonna à Naha. C'est à 14 ans que Chojun fut recommandé au fameux maître de Naha-Té, Kanryo Higaonna, par Ryuko Aragaki. Jeune, Chojun était surnommé "mauvais enfant". Dès qu'il commença l'entrainement avec Kanryo Higaonna, son caractère changea. Il devint calme et sociable. Lorsqu'il entra à Kenritsu Daï Ichi Chugakko qui est maintenant l'école supérieure de Shuri, sa passion pour le karaté augmenta régulièrement. Souvent, il se rendait à l'école en courant et en revenait de la même façon. Il développa ainsi de bonnes jambes et une meilleure condition physique générale.

De même, après l'école il se rendait sur la plage afin de se muscler en soulevant des pierres. Les premières pesaient environ 60 kg. Son système était le suivant : il commençait à en basculer une d'un côté et de l'autre jusqu'à l'acquisition de la force suffisante pour pouvoir la soulever. Lorsqu'il réussissait, il passait à une pierre plus lourde. De nombreux autres exercices avec des poids naturels furent son quotidien. Il fut rapidement ce que l'on peut appeler un athlète. Pour Kanryo Higaonna, Chojun était son meilleur élève.

Ainsi, lorsque les cours collectifs se terminaient, le jeune Miyagi restait et continuait. Le maître de Naha-Te lui transmit alors l'intégralité de son art. En 1910 il fut incorporé dans l'armée pour deux années. Au cours de cette période il découvrit vraiment le judo. Il avait auparavant étudié le sumo Okinawaien, différent du japonais. C'est également pendant ce séjour qu'il fut transféré au corps médical avec le grade de caporal. Ses études en relation avec le physique commencèrent. Lorsque son maître mourut, Chojun Miyagi avait reçu de ce dernier la totalité de son savoir en matière de karaté, ce qu'il ne fit pour personne d'autre, ainsi que le droit (et le devoir ?) de lui succéder. Des anciens élèves de Kanryo senseï en témoigneront. Cette succession sera peut-être pour Miyagi, l'occasion de faire des recherches plus poussées dans plusieurs directions.

D'abord historiques et techniques car il retournera plusieurs fois en Chine à Fuzhou. Entre 1917 et 1921, il créera le Kata Tensho, forme modifiée du Kata chinois Rokkishu appris lors de récents voyages. À la même époque il développa l'échauffement avec des bases scientifiques et se rapportant à la technique du karaté. Sa renommée fut telle qu'on lui demanda de donner des cours à l'académie de police de Naha. Il accepta en 1922.Le Naha-Te transmis par Kanryo Higaonna et modifié par Chojun Miyagi , fut nommé par ce dernier GOJU RYU ( " école dure et souple " ) en1930 . Il s'inspira du célèbre Bubishi , traité de combat chinois qui disait " la voie de l'inspiration et de l'expiration est dure et souple " . Cela collait bien avec les différences de puissance , vitesse , rythmes respiratoires et idée générale des techniques à employer selon l'adversaire .En 1940 il crée les deux Katas Gekisaï Daï Ichi et Gekisaï Daï Ni.

Son meilleur élève fut Jinan Shinzato qui malheureusement fut tué au cours de la 2ème guerre mondiale. Après cette guerre qui l'avait durement éprouvé, il perdit son meilleur élève, deux de ses filles, plusieurs autres élèves ainsi qu'amis, il enseigna dans son jardin. Ce fut le temps de dures épreuves et privations à Okinawa. Beaucoup d'élèves ne purent tenir l'entrainement. Si avant la guerre sa priorité avait été la recherche, le développement et la promotion du karaté, après la guerre et jusqu'à sa mort, il ne fît qu'enseigner et organisa le Goju Ryu comme un système. C'est ainsi que la tradition du Goju Ryu d'Okinawa fut transmise dans son intégralité, ce qu'il n'avait jamais donné à aucun de ses élèves même à Jinan Shinzato, au jeune An'ichi Miyagi (aucun lien de parenté). Chojun Miyagi mourut aux premières heures du 8 octobre 1953. Il ne fut pas seulement un génie mais beaucoup plus que cela. Il dévoua sa vie à son art martial le faisant reconnaître et admettre par tous.

 

 

An'Ichi Miyagi  
An'ichi Miyagi naquit à Naha le 9 février 1931. Il perdit ses parents durant la guerre à l'âge de 14 ans et devint ainsi chef de famille avec à sa charge deux jeunes frères.Il commença l'étude du karaté en février 1948 dans la maison de Chojun Miyagi. Le maître des lieux s'aperçut très vite que le jeune An'ichi était passionné. Dès le début il lui donna certaines corvées à faire, comme à d'autres élèves d'ailleurs. Plus tard il lui en donnera d'autres et spécialement pour lui. Lui même affirme maintenant que tout cela était un champ d'observation pour Chojun Miyagi. Ainsi il pouvait analyser en partie le caractère de l'élève. Très tôt aussi il invitera An'ichi à poursuivre plus loin son entraînement. Le cours fini, les élèves partaient et An'ichi restait et reprenait l'entrainement. À chaque fois Miyagi senseï lui parlait de son expérience, lui donnait des conseils particuliers, faisait passer ses connaissances. De nombreuses anecdotes concernant Chojun Miyagi nous ont été transmises par An'ichi Miyagi senseï. Avant la guerre Chojun Miyagi enseignait deux voire trois Katas exceptionnellement. Il suivait en cela l'enseignement de son professeur Kanryo Higaonna. Jinan Shinzato qui étudiera presque 20 ans avec le fondateur du Goju Ryu, avait appris de lui les Katas Sanchin, Tensho et Sesan.


Saburo Higa et An'ichi Miyagi

Pour Kina senseï ce fut Sanchin et Seiyunchin, Yagi senseï sanchin et Suparinpe, Tomoyose senseï Sanchin et Sepaï, Furugen senseï Sanchin et Kururunfa. Pour connaître les autres Katas ils devaient se les échanger entre eux. Ainsi Eiichi Miyazato senseï a appris à Toguchi senseï Gekisaï Daï Ichi. Après la guerre, sûrement à cause de nombreuses disparitions de ses proches et parce qu'il avait côtoyé la mort de près, il décida de donner l'intégralité de son karaté à la génération montante. Ce fut An'ichi Miyagi qui bénéficia de cette volonté. Réalisant qu'il avait passé l'héritage du Goju Ryu à An'ichi, Chojun Miyagi lui dit : "je n'ai pas enseigné de tels détails à Jinan Shinzato. Vous devez vous entraîner durement et prendre conscience de la valeur du trésor que je vous ai donné.". Chojun Miyagi ne se contenta pas de lui enseigner la technique. Il lui appris aussi comment se soigner avec des herbes médicinales, lui enseigna le japonais car à l'époque la plupart des Okinawaïens parlaient le dialecte propre aux insulaires. Il lui parla de Zen, de profonds sujets de philosophie, de l'effet du temps sur les points vitaux, de la meilleure manière de s'alimenter, des complexités de la société à Okinawa, de l'histoire, de l'économie, chaque jour différent était accompagné d'un nouveau conseil, il se comportait comme un père face à son fils. À ce propos, Ken Miyagi le quatrième fils du fondateur, a dit à Morio Higaonna senseï : "An'ichi a toujours pris soin de mon père, préparant du thé, à manger, le lavant et beaucoup d'autres choses. Il fut sûrement plus un fils pour mon père que moi je ne l'ai été."

An'ichi Miyagi senseï, longtemps président d'honneur de la Fédération Internationale de Karaté-do Goju Ryu d'Okinawa (IOGKF) et conseiller technique de Morio Higaonna senseï, est décédé en 2009 .

 

 

Morio Higaonna  
Morio Higaonna Shihan,10 ème dan IOGKF est l'instructeur en chef de l'International Okinawan Goju Ryu Karate do Federation.

Né le 25 décembre 1938 à Naha, Okinawa, il commença l'étude du karaté à 14 ans sous les ordres de son père qui pratiquait le Shorin Ryu * . À 15 ans il continua le Shorin Ryu au club de son école et avec un ami, Tsunetaka Shimabukuro. À 16 ans, il commencera le style qu'il ne quittera plus, le Goju Ryu avec An'ichi Miyagi comme instructeur, dans le jardin de Chojun Miyagi. Régulièrement il s'entrainait l'après-midi au collège pendant deux heures et dans le jardin de Chojun Miyagi deux autres heures en soirée. C'est à cette époque que naquit sa passion pour le karaté. En 1960 eurent lieu les premiers passages de dan de karaté à Okinawa. À ce passage présidé par Shoshin Nagamine senseï, les instructeurs chefs de file d'écoles reçurent le Godan, 25 pratiquants (dont Morio Higaonna) Sandan, 23 Nidan et 40 Shodan. Suite à son entrée à l'université Takushoku à Tokyo où il enseigna, sa renommée devint importante au dojo Yoyogi. Au championnats du monde de 1972 à Paris, il y fut invité à démontrer son art. Sa réputation prenait de l'ampleur. À cause de cette dernière, de nombreux étrangers vinrent s'entrainer avec lui à Tokyo.



En 1979 en Angleterre, fut fondée la Fédération Internationale de Karaté-do Goju Ryu d'Okinawa (IOGKF). À l'heure actuelle quelques 45 pays y sont adhérents. Higaonna senseï 9ème dan IOGKF s'entraine toujours et continue ses recherches. Tout ceux qui l'ont côtoyé ont été impressionnés par sa puissance, ses connaissances, mais aussi son humilité ainsi que sa simplicité. Nous pouvons affirmer que c'est un vrai maître. Tous les membres de l'IOGKF sont fiers d'avoir un tel personnage à leur tête.
* Shorin Ryu : art de combat issu du Shuri-Te et du Tomari-Te.

Le Karate pour toute la vie
"Le Karate est toute ma vie, je l'étudie sans cesse.Il est insaisissable, quelque chose qui vous échappe constamment. Je relève le défi en le pratiquant tous les jours, en essayant d'en saisir quelque chose, le plus souvent presqu'en pure perte...Le karate, c'est quelque chose que vous pouvez pratiquer toute votre vie, et c'est ce que j'essaye de faire moi-même en en faisant tout les matins."

Le Karate, un art de défense
"Le karate est un art défensif, c'est pourquoi tous les kata commencent par un mouvement de défense...Si nous sommes attaqués, nous maîtrisons l'agresseur pour nous défendre...Il faut éviter les situations de conflit pour ne pas avoir à se servir de nos techniques de karaté."

Les Kata
"le kata est le kata, il ne peut être modifié, seuls les rythmes et bunkaï peuvent être différemment interprétés."

La respiration
"Elle joue un rôle essentiel, elle est source de puissance...Si elle est sonore dans les kata Sanchin et Tensho, c'est pour permettre au professeur de vérifier s'il ya une bonne coordination entre inspiration, expiration et le mouvement."

Hojo undo - exercices complémentaires
Higaonna Sensei insiste beaucoup sur le conditionnement des jointures et de la paume des mains. Tous les matins, il passe au moins une heure à frapper une pierre...
...et à s'entrainer au poteau de frappe, le makiwara.

Chi'ishi
Le chi'ishi est un poids formé d'un bloc de pierre ou dans une forme plus moderne d'un bloc de béton ou d'acier, fixé sur un manche de bois. Il pèse entre 4 et 6 kg.
Higaonna Sensei travaille toujours les exercices traditionnels, ramenés de Chine par Kanrio Higaonna, le professeur de Chojun Miyagi.
Pour le plus grand nombre de ces exercices, le maniement du chi'ishi est destiné au renforcement des techniques de bras, blocages et coups de poing.

Nigiri game
Ces jarres sont utilisées pour le renforcement des techniques de saisies.
Selon la force du pratiquant, les nigiri game sont vides ou remplis, peu à peu, de pierres. Certains pratiquants y mettent de l'eau et essayent de se déplacer le plus rapidement sans renverser.

Kongoken
Cet anneau de fer pèse environ une cinquantaine de kilogrammes, sa forme rappelle celle du corps humain. Une multitude d'exercices, seul ou à deux,peuvent être exécutés. Techniques de balayage, de saisie, de répulsion sont améliorées.

 

 

 

Bernard Cousin  

Né le 7 juin 1947, il découvre le karaté en 1966. Véritable coup de foudre, il sera avec deux amis à l'origine du karaté dans la ville de Troyes (Aube). À l'époque, monsieur Battaglia professeur de judo, leur avait prêté une salle pour s'entrainer. Les trois compères allaient tous les samedis à Paris dans un vrai club, afin d'apprendre et avoir matière à travailler la semaine. Un an après et pour des raisons professionnelles, Bernard Cousin vint à Paris où il put s'entraîner à loisir. Shodan Shotokan * en 1970, c'est en 1974 qu'il découvre le Goju Ryu d'Okinawa. En 1976 il séjourne un mois à Okinawa. Pendant ce séjour il rencontrera le déjà célèbre Morio Higaonna.En 1979, la Fédération Internationale de Karaté-do Goju Ryu d'Okinawa (IOGKF) est créée en Angleterre. Il rejoint cette fédération en 1980 pour ne plus la quitter. Higaonna senseï s'apercevra du travail réalisé, et, pour ses qualités physiques, techniques et humaines, le nommera responsable national en 1984.




En 1994 au cours d'un stage mondial réservé aux responsables nationaux, Higaonna senseï demandera à quelques pratiquants un examen non prévu. À la fin de ce stage, Bernard Cousin reçut des mains du maître le titre de "Shihan". C'est un très grand honneur quand on sait que Shihan veut à peu près signifier : "celui que l'on doit imiter". En 2002 à Okinawa (Japon), Bernard Cousin passera avec succès l'épreuve du 7ème examen IOGKF, décerné par maître Higaonna.
* Shotokan : art de combat issu du Shorin Ryu.

Bernard Cousin Shihan, 7ème examen IOGKF est le directeur technique de l'Association Française de Karate-do Goju ryu d'Okinawa (AFKGO) et délégué national de l'International Okinawan Goju Ryu Karate-do Federation (IOGKF) de Morio Higaonna Shihan, 10ème dan IOGKF.


 

 


 
 



Créer un site
Créer un site